Notre auteur Vivian PETIT sera à RENNES 2 pour parler du génocide en cours à Gaza

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Un ouvrage de Jean Francheteau, édité par Scribest
JEAN FRANCHETEAU est engagé dans la solidarité avec le Peuple palestinien depuis plus de 20 ans. Membre de l ‘AFPS, il est vice-président du Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR-PO).
D’abord engagé au PSU, parti autogestionnaire et anticolonialiste qui avait très tôt apporté son soutien à l’indépendance de l’Algérie, à celle du Viêt Nam puis à Yasser Arafat et ses fedayin de l’OLP pour le droit à un État palestinien, il est toujours membre des anciens de ce parti regroupés au sein de l’ATS (Ami.e.s de Tribune Socialiste) qui organise de nombreux débats et cycles d’information.
Il organisa en 2019 un colloque au Sénat sur le thème "Israéliens et Palestiniens, Ensemble contre l’apartheid", avec le concours de cinq intervenants israéliens et de cinq intervenants palestiniens, qui est l’expression de sa démarche fondamentale.
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Voici un livre pour lequel l’auteur comme l’éditeur revendiquent et se battent pour l’application stricte du Droit international édicté officiellement, du Droit à l’autodétermination des peuples, en particulier celui du Peuple palestinien et de ses droits légitimes.
La Justice ne doit pas rester un vain mot mais s’appliquer !
Vous allez comprendre comment l’État d’Israël — concept idéologique du Sionisme politique de la fin du XIXe siècle — est le résultat d’une guerre de conquête militaire, d’une colonisation forcenée et du vol des terres. La suprématie militaire et technologique d’Israël lui permet de mener une stratégie d’apartheid, de domination et d’oppression, à coups de destructions massives entraînant terreur et massacres de populations civiles. Le cas de la Bande de Gaza enclavée par un blocus intolérable depuis 2005, issu du plan machiavélique d’Ariel Sharon, revient aujourd’hui comme une bombe à retardement sur le devant de la scène internationale.
Pas à pas, vous suivrez les Premiers ministres qui se sont succédés à sa tête depuis 1948 jusqu’à aujourd’hui, notamment un certain Benjamin Nétanyahou (voir PJ).
Vous apprendrez comment le nouvel État s’est autoproclamé grâce à la complicité et au soutien des grandes puissances coloniales de l’époque, comment il a élaboré un roman national bâti sur la propagande et le mensonge, déguisant à son profit réalités historique, archéologique et culturelle aux dépens d’une population palestinienne ignorée, bafouée et exploitée.
Jean Francheteau liste et documente les sources de ses citations et informations, principalement l’ensemble des Associations d’aide & de soutien, tant israéliennes que palestiniennes. Sans oublier la description du rôle néfaste de la plupart des médias occidentaux.
Enfin, l’auteur dresse un tableau complet de la diversité et de la richesse des Arts vivants contemporains en Palestine occupée et au-delà : Musique, Théâtre, Arts plastiques, Cinéma en particulier.
Un livre qui se veut didactique, agréable à lire, à mettre entre toutes les mains !
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17 octobre 2023 - L’occupation israélienne bombarde un hôpital à Gaza, faisant près de 500 morts et des centaines de blessés.
L’occupation israélienne a perpétré un massacre devant le monde entier en bombardant un hôpital abritant plus d’un millier de civils, faisant des centaines de morts.
Les médias palestiniens ont rapporté que l’hôpital Al-Maamadani abritait plus d’un millier de personnes, dont des réfugiés palestiniens, des patients et des journalistes.
Les forces d’occupation israéliennes ont bombardé l’hôpital palestinien alors que Gaza continue de signaler que son secteur de la santé souffre de la crise, les médicaments et les fournitures médicales risquant de s’épuiser.
Une vidéo devenue virale sur les médias sociaux montre le moment de la frappe. Elle montre un objet extrêmement rapide qui a frappé l’hôpital en phase terminale.
Certains comptes israéliens et pro-israéliens ont affirmé qu’il s’agissait d’un lancement raté de la résistance, dans une faible tentative de rejeter la responsabilité sur l’occupation israélienne et de diaboliser les factions de la résistance. Au vu de la vitesse de l’objet, il n’est pas possible qu’il s’agisse d’un missile raté, car les roquettes qui ne parviennent pas à accélérer ont une vitesse beaucoup plus faible.
La différence de vitesse peut être facilement identifiée entre les munitions planantes lancées depuis les airs et les missiles ratés qui ne parviennent pas à accélérer. Par conséquent, l’objet qui a frappé l’hôpital était sans aucun doute une frappe aérienne israélienne.
Malgré les appels lancés au niveau mondial pour protéger les établissements de santé des frappes aériennes israéliennes et des ordres de déplacement forcé, les menaces israéliennes ont visé les hôpitaux de la bande de Gaza, mettant en péril le bien-être des patients et des blessés. Samedi, “Israël” a exigé que l’hôpital al-Awda, dans le nord de la bande de Gaza, évacue de force ses patients et son personnel dans un délai de deux heures.
Les avions de guerre israéliens ont également mené des frappes aériennes à proximité de l’hôpital de Tel al-Zaatar, dans le nord de la bande de Gaza, dans le cadre de leur tentative d’exercer une pression sur l’hôpital et d’accélérer le processus de déplacement.
Dans le même contexte, l’hôpital pour enfants al-Durra, dans l’est de la bande de Gaza, a été contraint d’évacuer son personnel et ses patients après avoir été bombardé avec des munitions au phosphore blanc.
Cette situation survient alors que le système de santé de Gaza est confronté à une grave crise, marquée par la diminution des stocks de médicaments et les pénuries d’électricité dues au blocus israélien total.
Le porte-parole du ministère palestinien de la santé, Ashraf al-Qidra, a déclaré jeudi à Al Mayadeen que Gaza était à quelques heures de la fermeture complète des services essentiels et que le secteur de la santé était en train de s’effondrer.
« Les médicaments se raréfient et sont presque épuisés », a déclaré M. Al-Qidra, précisant que seules les unités d’urgence fonctionnaient dans les hôpitaux de Gaza en raison de la pénurie de carburant.
Le roi Abdallah II de Jordanie a quant à lui qualifié l’attaque de « massacre » et de « honte pour l’humanité ».
Le ministère de la santé de Gaza a publié un communiqué expliquant que l’hôpital avait joué un rôle vital en offrant un abri aux civils.
« Personne dans le monde n’attaque les hôpitaux dans aucun autre pays du monde », a déclaré M. Barghouti. « Vont-ils condamner ce massacre israélien ? Vont-ils condamner ce comportement israélien ? Ils savent qu’ils peuvent arrêter Israël. Ils savent qu’ils peuvent freiner Israël. Ce sont eux qui donnent des armes, de l’argent et du soutien à ces criminels israéliens ».
Il a ajouté qu’il était persuadé que les infrastructures civiles étaient délibérément visées par les attaques israéliennes.
Sources : al-Mayadeen, Jonathan Cook, via Chronique de Palestine.
Relai du message d'Amnesty Internationnal France
Bonjour,
Le conflit israélo-palestinien connaît, depuis samedi dernier, des développements inattendus, sanglants et inquiétants.
Vous avez toutes et tous vu les images du conflit qui embrase Israël et la bande Gaza. Le sort des populations civiles sur place vous inquiète probablement. Amnesty International suit la situation de près et sa boussole, c'est le droit international.
Comment comprendre le conflit à partir des droits humains ? Amnesty International s’y efforce, depuis le début du conflit, faisant entendre la voix du droit, tout en remettant dans son contexte les causes profondes du cycle de la violence.
Dans cette circonstance, où l’émotion étreint non seulement les deux parties au conflit, mais aussi les personnes qui, dans le monde entier, assistent, impuissantes, à ces exactions, Amnesty International propose une séance d’information pour comprendre les enjeux de droit international et sa position qui en résulte. Rejoignez-nous pour prendre, ensemble, un peu de hauteur.
François DUBUISSON, professeur de droit international public à l’Université libre de Bruxelles et Philippe HENSMANS, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International, présenteront ces deux questions lors d’une visio-conférence qui se donnera ce lundi 16 octobre de 18 h 00 à 19 h 30.
ISRAËL, LA PALESTINE, LE DROIT ET AMNESTY INTERNATIONAL
Avec François Dubuisson et Philippe Hensmans
Lundi 16 octobre de 18 h 00 à 19 h 30
Lien vers la réunion Zoom
ID de réunion: 862 3775 2511 – Code secret: 381829
Nous avons retrouvé le Cahier de 8 pages en couleur inséré dans le livre Rester humain à Gaza publié en 2010, suite à l'opération "Plomb durci".
Ce tiré à part fut largement inspiré par l'enquête d'Amnesty International menée à Gaza en janvier 2009 et nous avions obtenu l'aval d'AI France pour sa publication.
Sur l'enquête d'Amnesty INTERNATIONAL à Gaza, janvier 2009
Avec le degré de sophistication et de "progrès" technologiques, pouvons-nous seulement évaluer la puissance de feu et le potentiel de destruction d'un État qui - depuis sa création au forceps en 1948 - punit et martyrise un peuple entier ?
Gilles Perrault, « un homme à part ». Ce qualificatif d’Alain Gresh, qui l’a bien connu, illustre bien la dimension des engagements militants de Gilles Perrault, décédé le 3 août 2023 à l’âge de 92 ans.
Gilles Perrault a été en effet à la fois journaliste, historien, avocat, militant anticolonialiste et pour les droits humains en général, romancier talentueux, scénariste.
L’UJFP retient particulièrement des engagements de Gilles Perrault que la diversité des approches et des talents renforce l’efficacité du militantisme pour les causes justes.
La Coordination nationale de l'UJFP, le 6 août 2023
Un article de Gidéon Lévy - Journaliste et écrivain israélien, Gideon Levy a publié un article dans Harretz le 6 juillet 2023 suite à l’invasion de Jenine par l’armée d’occupation israélienne qui a déplacé des milliers de personnes, blessé et arrêté des centaines d’autres, détruit maisons, routes, voitures. Douze Palestinien.nes ont été tué.es dont 3 enfants. Ce texte est un hommage aux enfants et petits enfants d’Arna, fondatrice du Stone Theatre, qui ont grandi, se sont exprimés, ont soigné leurs traumatismes dans ce théâtre appelé Freedom Theatre par Juliano Mer Khamis.
Gideon Lévy, 6 juillet 2023 - Traduction ATL-Jénine
Les Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine (ATL Jénine), MVAC18, boîte 84,15 passage Ramey, 75 018 Paris
www.atljenine.net
https://fr-fr.facebook.com/ATLJenine/
Source : Haaretz
LE 26 JUIN 2023 À 17H30
1 RUE WANTZ - 67800 HOENHEIM
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ORDRE DU JOUR (*)
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NOTE IMPORTANTE
Le président expliquera comment les circonstances et difficultés liées au Covid19 l’ont décidé à transformer la société en Coopérative d’associé-e-s afin d’en assurer la pérennité.
À l’issue de l’AG, discussion libre autour des projets en cours, pot de l’amitié et visite (facultative) de notre installation.
MERCI PAR AVANCE DE VOTRE PRÉSENCE !
(*) Formulaires de convocation et de procuration ont été envoyés séparément et/ou individuellement à l’ensemble des associé-e-s à partir du 12 juin. Un compte rendu détaillé sera publié & expédié courant juillet 2023.
75 ans de Nakba : Entre 750 000 et un million de Palestiniens ont été déportés de force par les milices sionistes en 1947-1949 et n’ont plus jamais pu rentrer chez eux.
Des centaines de villes et de villages ont été détruits, des milliers de personnes ont été tuées, dont un grand nombre lors de massacres qui ont terrorisé la population autochtone de la Palestine.
Soixante-quinze ans plus tard, nombreux sont ceux de cette première génération qui sont décédés entre-temps. Mais certains sont toujours en vie pour nous donner leurs récits de la nakba – le mot arabe pour « catastrophe ».
Fatima Abu Dayya, 82 ans, avait sept ans quand sa famille a été forcée de s’enfuir de son village de Yibna, pris par les sionistes en 1948. Yibna est situé à 15 kilomètres au sud-ouest de Ramla.
« Mon père a pris la clef de notre maison ainsi que quelques vêtements, après quoi nous avons voyagé dans une charrette tirée par un âne. Nous sommes d’abord allés à Ashdod »,
... explique-t-elle à The Electronic Intifada. Elle se souvient encore de la route, « trop longue et toute couverte de sable épais ».
Mais Ashdod n’offrait aucune sécurité.
« Ashdod et les zones voisines étaient elles aussi soumises à des attaques aériennes, si bien que nous avons été forcés de partir et de nous rendre à Gaza. »
Finalement, la famille s’était arrêtée dans la zone de Beit Lahia, à Gaza, où Fatima allait grandir dans un camp de réfugiés.
« Quand je pense au mot ‘nakba’, mon cœur saigne. Rien n’est plus pénible que d’être déporté et séparé de vos propres souvenirs et de votre existence. »
Yibna était renommé pour ses citronniers, ses oliviers et ses palmiers, ainsi que pour la fraîcheur de ses printemps, et Fatima aidait son père, qui était fermier.
« Le parfum de nos terres me manque. Après notre départ, mon père n’a plus jamais cessé d’aspirer à retourner à ses récoltes d’oranges et de raisins. Il n’a jamais perdu l’espoir de rentrer un jour. »
Elle se souvient très bien de la façon dont les gens fuyaient les milices sionistes qui avançaient : Certains s’encouraient pieds nus après avoir tout abandonné derrière eux afin d’échapper aux bombardements.
En dépit des événements tragiques auxquels avait assisté la famille de Fatima, ses membres étaient sûrs que leur déportation ne serait que temporaire.
Fatima a 10 petits-enfants. Elle est bien décidée à retourner à Yibna.
« Chaque matin, je raconte à mes petits-enfants des histoires sur mon enfance à Yibna et je leur enseigne cette histoire. Je leur dis à quel point nous vivions des jours heureux à l’époque.
Israël n’a pas fait que prendre la terre, dit-elle.
« Israël a volé notre histoire et nos souvenirs. Il est de mon devoir d’enseigner à mes petits-enfants que la Palestine est notre terre, pas la leur. »
Hassan al-Deryawi, 83 ans, est originaire de Haïfa. Après que les membres de sa famille ont été chassés, ils se sont eux aussi établis à Beit Lahia.
Hassan, un prof d’arabe retraité, avait 8 ans quand il a été forcé de quitter Haïfa.
« Pour commencer, les milices sionistes ont occupé la région du mont Carmel. Puis elles se sont mises à tout bombarder. »
Hassan et sa famille s’étaient enfuis avec le peu de biens qu’ils avaient pu emporter.
« Mon père avait préparé un petit sac où nous avions mis quelques affaires élémentaires, en croyant que nous allions retourner au bout de quelques jours. J’avais pris mon cartable et mon ballon, si je me souviens bien. Nous avions laissé tout le reste derrière, notre terre, notre maison, notre argent et nos rêves. Nous nous étions même laissés sur place, en nous cramponnant à l’espoir d’y retourner un jour. »
Son père travaillait au port de Haïfa, un centre de transport et de commerce, à l’époque. Les sionistes voulaient s’emparer prioritairement du port de Haïfa en raison de l’emplacement stratégique de la ville en tant que porte d’accès à la région méditerranéenne, raconte Hassan, qui est un mordu d’histoire.
« Tout au long de son histoire, Haïfa a eu une présence commerciale et militaire significative. Cela l’a exposée à des ambitions coloniales »,
... explique-t-il à The Electronic Intifada.
Hassan avait terminé sa première année à l’École islamique al-Widad, de Haïfa.
« La situation la plus horrible à laquelle j’ai assisté, ce fut la démolition de mon école. Je me rappelle encore quand les sionistes l’ont bombardée avec leur artillerie. »
Les derniers jours à Haïfa avaient été chargés, se rappelle-t-il. Quand les combats et les bombardements s’étaient intensifiés, les enfants s’étaient souvent mis à l’abri sous leurs sièges.
« Chaque jour, je parcourais une longue distance avec mes sœurs pour aller à l’école. Nous devions nous garder des balles et courir d’une rue à l’autre, jusqu’au moment où nous arrivions à l’école. »
Avant qu’Israël eût coupé Gaza du reste du monde, Hassan emmenait parfois ses étudiants en excursion en Palestine, dans les années 1980.
« Un jour, nous visitions Haïfa et j’avais montré à mes étudiants où se trouvait ma maison et où je jouais au football et dansais le debke avec mes amis. Je souhaiterais tellement pouvoir revoir ces endroits. »
Parfois, Hassan écrit de la poésie sur Haïfa et il évoque toujours la ville à l’adresse de ses petits-enfants.
« Si quelqu’un me donnait le don d’invisibilité, je me déguiserais et me rendrais à Haïfa. Je contemplerais chaque pouce de sa terre, de ses rues et de son port. Il y a une profonde blessure à l’intérieur de chacun d’entre nous et cette blessure ne guérira jamais, sauf si nous retournons. »
Suleiman Hamdan, 81 ans, avait six ans en 1948. Il avait grandi en compagnie de ses cinq frères et quatre sœurs.
La mère de Suleiman, déjà veuve à l’époque, avait été forcée de s’enfuir de leur village de Maghar, ce qui signifiait laisser derrière eux leur maison, leurs biens et même Suleiman en personne, au cours de ce pénible voyage.
La mère de Suleiman souffrait d’une maladie respiratoire et, tout en marchant, elle avait besoin de soins constants. Suite à une attaque d’une milice sioniste contre Maghar, en 1948, elle avait été forcée de s’en aller et de gagner Majdal, dans la région de Tibériade.
« Il était malaisé pour ma mère de gérer seule le long trajet vers Majdal. Elle avait 10 enfants et elle avait oublié de m’emmener. Heureusement, un des voisins m’avait pris avec lui et m’avait renvoyé à ma mère. »
Mais, bientôt, Majdal avait subi des attaques aussi et la famille avait dû fuir à nouveau. Elle était partie vers le sud et ne s’était pas arrêtée avant d’avoir atteint Rafah, dans le sud de Gaza.
Aujourd’hui, Suleiman vit dans le camp de réfugiés de Maghazi.
Pendant de nombreuses années, Suleiman a travaillé comme ouvrier en Israël. Parfois, il allait travailler du côté de Yazur, un village proche de Maghar.
En ces lieux, d’amers souvenirs de son passé le hantent. Il ne s’est jamais rendu dans son propre village, toutefois.
Il se rappelle très bien ce qui est arrivé à son frère et à de nombreux autres à Maghar.
Une unité de l’armée britannique était stationnée près du village, rappelle-t-il. Avant que les troupes britanniques ne lèvent le camp, dit-il à The Electronic Intifada, elles avaient invité la population locale à en reprendre possession.
C’était une embuscade. Les Britanniques, qui avaient dirigé la Palestine entre les années 1920 et les années 1940, avaient donné des armes et des fusils à un groupe de sionistes qui se cachaient dans le camp. Quand les villageois étaient arrivés, ils s’étaient fait tirer dessus.
Plus de 25 hommes jeunes avaient été tués, d’après les souvenirs de Suleiman. Son frère Mahmoud fait partie de ces jeunes, mais il avait survécu.
C’est après ce massacre que la population de Maghar s’était enfuie.
Le père de Suleiman avait été le chef du village. Il possédait plus de cinq hectares d’orangers et un puits d’eau qui avait été donné en cadeau à son grand-père parce qu’il avait servi dans l’armée ottomane dans les années 1880.
« Nous n’étions pas en mesure de prendre avec nous la moindre de nos possessions »,
... dit Suleiman.
« Malgré nos espoirs de retour dans nos terres après la guerre, tous ceux qui avaient été déportés furent incapable de le faire. Nos propriétés furent perdues. C’est le puits d’eau qui avait manqué le plus à mon père. »
Ne renoncez jamais à vos traditions et à votre histoire. C’est ce qu’enseigne Suleiman aux jeunes aujourd’hui.
« Vous devriez toujours vous accrocher à vos origines »,
dit-il.
« Elles constituent votre passé ; elles forgent votre avenir. »
16 mai 2023 - Charleroi Pour la Palestine
Le soulèvement du ghetto de Varsovie, 19 avril 1943